introduction : Le shōgi (en japonais 将棋, litt. « jeu d'échecs des généraux ») est un jeu de société combinatoire abstrait traditionnel japonais, se rapprochant du jeu d'échecs occidental, et opposant deux joueurs.Règles :Le jeu se déroule sur un tablier (将棋盤, shōgiban) de 9 cases sur 9 de couleur uniforme. Les caractères physiques (dimensions, fabrication) se rapprochent beaucoup de celles du goban.
Chaque joueur joue l'un après l'autre. Le but est de prendre le roi adverse.
À chaque tour, un joueur peut soit déplacer une pièce, soit parachuter une pièce prise sur la surface de jeu. Les pièces se déplacent selon leur type. Si une pièce s'arrête sur une case occupée par une pièce adverse, cette pièce est prise.
Contrairement au jeu d'échecs, les pièces prises sont mises en réserve. Celui qui les as prises pourra les remettre en jeu à son profit ultérieurement (les parachuter). Le parachutage introduit du dynamisme dans le jeu puisque les joueurs peuvent parachuter les pièces capturées à tout moment soit pour menacer l'dversair, soit pour renforcer leur défense. Le parachutage explique l'aspect particulier des pièces du shōgi. Potentiellement utilisables par les deux joueurs, elles ne se distinguent pas par leur couleur, mais par la direction vers laquelle elles pointent.
Si une pièce menace le roi, il y a échec (王手, ōte). L'échec n'est pas annoncé et, contrairement au jeu d'échecs. Si l'adversaire ne s'en aperçoit pas, on peut prendre le roi et gagner la partie. Si aucune parade n'est possible, le joueur est échec et mat ou mat (王手詰め, ōte-zume) et a perdu.
Le parachutageUn joueur peut remettre en jeu à son profit toutes les pièces qu'il a prises à son adversaire. Quand vient son tour de jouer, il lui suffit de parachuter la pièce de son choix sur n'importe quelle case vide du shogiban.
Quelques contraintes s'appliquent néanmoins :
la pièce parachutée est toujours remise en jeu sous forme non promue ;
la pièce doit pouvoir se déplacer depuis cette case : il n'est pas possible de parachuter un lancier ou un pion sur la dernière ligne, ni un cavalier sur les deux dernières lignes ;
un pion ne peut être parachuté sur une colonne où se trouve déjà un pion non promu du même joueur ;
la pièce parachutée peut mettre en échec le roi adverse, voire le mater ; mais il n'est pas autorisé de mater le roi en parachutant un pion.
Promotion des pièces Lorsqu'une pièce se déplace dans les trois dernières lignes, ou y entre ou en sort, c'est-à-dire dans le camp adverse ou zone de promotion, elle peut être promue (à l'exception du roi et des généraux d'or). La promotion n'est pas obligatoire, mais elle a lieu dans la grande majorité des cas. Elle devient cependant obligatoire si ne pas promouvoir la pièce la rendrait incapable de bouger. Ainsi, un lancier arrivant sur la dernière ligne doit être promu.
Parachuter une pièce dans le camp adverse n'est pas un déplacement, et la pièce est donc parachutée non promue. En revanche, si cette même pièce se déplace ensuite dans le camp adverse (ou y entre ou en sort), elle pourra être promue.
Classement des joueurs Les joueurs sont classés de 15 kyū à 1 kyū et ensuite de 1 dan et au delà; c’est la même terminologie que celle du jeu_de_go ou du karate. Les joueurs professionnels utilisent leur propre échelle allant de 4 dan à 9 dan pour l’élite. Les classements amateurs et professionnels sont décalés, la correspondance est ici.